Le chemin du retour…

20/01/2012

Ubon Ratchathani

Le soir, je voulais manger au restaurant, très bien note dans le guide, le Chiokee (vous savez, les asiatiques et les «  r  »). Hélas, le guide a des informations en retard: l’endroit fait la nourriture à d’autres machins – c’est devenu une pompe à essence. La proximité du marché de nuit me permet de pallier ce problème. Je me suis délecté avec des spécialités du pays Isan, entre autres une belle omelette d’huîtres. Ici, par contre, pas de bière. Un jus de mangue me suffira…

Le lendemain, j’ai toute la journée avant de prendre le train de nuit. Je risque un peu de marche à pied pour déjeuner chez Phornthip. Le guide a raison cette fois-ci et je peux m’asseoir dans ce restaurant étonnant: un bric-à-brac de tables en bois déglinguées, des fontaines et sculptures. Aujourd’hui, c’est la journée Isan; je m’offre un poisson de rivière en croûte de sel. Bravo les artistes, dirait Petitrenaud. Ce poisson était succulent. Le chemin de retour à l’hôtel sous le soleil plombant m’a coûté, mais un peu de repos a tout arrangé.

Le train pour Bangkok part presque à l’heure (une demi-heure de retard tout de même, le train étant en gare).

Bangkok

Arrivée à Bangkok au petit matin. Mon hôtel, le «  Classic Inn  » est plein et je dois chercher un peu pour trouver une chambre en attendant. Le lendemain tout rentre dans l’ordre et je suis bien reçu, comme toujours, au Classic.

Hualamphung, la vieille dame

le marchè à coté de la gare

C’est dimanche et le début du nouvel an chinois. J’ai du mal à trouver à me nourrir. Dans le quartier chinois où je me trouve pas mal de magasins et de restaurants ont fermé. Je ne me laisse pas dépérir pour autant  !

Ce lundi est le grand jour dans le quartier chinois  : visite de la princesse pour la fête de la nouvelle année. Je l’ai vue passer dans sa Rolls beige (ayant causé un embouteillage monstre autour de Hualamphung…).

Mardi 24/01/2012

Songkhla

Je quitte Bangkok sur un vol pour Hat Yai. D’ici, je prends un de ces fabuleux bus «  disco  » (500 W installes) pour ma nouvelle halte : Songkhla.

Cette ville est toujours aussi tranquille comme avant, un vrai contraste par rapport à la mégapole qu’est Bangkok. Mon ancien guesthouse n’existe plus, mais j’ai vite trouvé un autre, encore plus pratique.

Maintenant, j’ai une petite faim et vais vérifier si l’excellent restaurant en bord du marché du week-end est toujours là. À mon grand soulagement, il est là et m’attend…

Assez pour aujourd’hui, je me couche.

Le matin suivant, je continue ma redécouverte de la ville  : tout est conforme a ma mémoire. Je reprends mes habitudes.

En me promenant ainsi, je peux constater que le marché de jour est toujours aussi fringant.

tout frais

...c'est du poulet?

On ne peut pas dire autant des installations portuaires:

waterfront un peu "destroy"

À midi, j’ose un curry jaune: c’est tout bonnement du feu liquide! Je préfère rentrer à l’hotel pour ne pas être surpris des réactions de mon estomac.

Après la sieste, je prends un mototaxi pour la plage de Samila. Ici, il est bon s’asseoir et laisser la brise apporter un peu de fraicheur. D’ailleurs, je ne suis pas le seul a aimer cette plage:

hat Samila, une plage populaire

Plus loin, il y a la fameuse statue de la « mermaid ». Caresser ses seins porte bonheur et richesses.

la belle naiade

Le soleil va bientôt se coucher et je rentre pour la soiree.

27/1/2012
Hat Yai
Les mini vans pour la Malaisie partent de la ville de Hat Yai. Et, pour être sûr d’avoir le premier bus du matin du 28, je préfère passer la nuit ici.
Malgré les réponses négatives sur internet concernant l’hébergement, je trouve très facilement un hôtel correct. Les recherches par internet sont vraiment biaisées vers le haut de gamme par les sites de comparaison (notamment AGODA).
Les grands magasins «  Robinsons  » se trouve juste a coté. Ainsi je prends mon déjeuner dans leur «  food court  » . De retour dans mon hôtel, je règle les détails de mon voyage pour la Malaisie du lendemain.
Le soir, je vais tester le marché de nuit de Hat Yai et sa spécialité culinaire  : le poulet frit façon Hat Yai. Eh bien, j’ai très bien dîné  !
Le retour à l’hôtel posait par contre un petit problème de transport  ; les taxis ne sont pas nombreux le soir…

28/1/2012
Georgetown (Penang)
Le mini van pour Georgetown est très confortable et nous arrivons sur Penang, Malaisie en 4h grâce aux performances du Toyota musclé.
J’avais pris la précaution de réserver ma chambre pour les trois nuits sur cette isle étonnante par internet. Le «  Tune Hotel  » se trouve assez proche du centre historique, ce qui facilite les visites de cette ancienne colonie anglaise (les chinois ont pris cela en main très vite).
Il y a ici un mélange étroit de malais, Hakkas, Hokkiens (marins indiens) et Baba-Nonyas(chinois, metissés malais et nés sur les rives du détroit). Il suffit de jeter un œil sur les noms des rues pour s’en convaincre. Georgetown est truffée de monuments historiques  : maisons de congrégation chinoises, des triades, de temples hindous et bouddhistes, de temps en temps une église chrétienne, la forteresse d’origine anglaise (Fort Cornwallis). Toute cette population d’origines diverses vit en bonne harmonie et ce n’est pas étonnant que la cuisine le reflète: une des plus riches et variées du monde! C’est la cuisine de fusion avant l’invention du terme.
Le soir, je vais goûter aux merveilles que les pots de Georgetown nous offrent. Au nord-est de l’isle se trouve l’esplanade avec ses stands de cuisine plein air.

l'esplanade le soir

Ici on déguste les fruits de mer dans toutes le formes  :

au pays de cocagne

Les desserts ne sont pas oubliés, non plus. Ici on confectionne le fameux ABC.
L’ABC a comme base de la glace pilée, arrosée de lait de coco sucré. Par dessus, on met des fruits frais et confis coupés en dés et on couronne le tout de généreuses boules de bonne glace, saupoudrée de cacahuètes grillées et pilées. Le résultat est très, très plaisant. Mais attention aux calories…

ici, on confectionne l'ABC à façon

Tout cela m’a bien fatigué et je rentre en riksha à l’hôtel.
29/1/2012
J’explore ce matin le centre de chinatown de cette ville déjà bien chinoise…C’est surtout la rue Chulia qui forme l’échine de ce quartier. On termine par un «  duck over rice  » bien chinois au vénérable «  Sky Hotel  ».  Maintenant, il commence à faire bien chaud et je me réfugie dans mon hôtel climatisé.
30/1/2012

Penang Hill
Panne d’électricité dans le café d’à coté  : le petit déj doit attendre. Je profite pour réserver ma chambre à Kuala Lumpur ainsi que mon voyage en bus du lendemain. Vu que je suis déjà au centre commercial gratte-ciel du «  Comtar  »,  je me trouve un stand ouvert et mange quelques pâtisseries locales et bois une tasse de bon thé.
Maintenant il faut trouver le bus 204 qui doit me transporter au pied du funiculaire de «  Penang Hill  ». Je commence à me débrouiller fort bien et hop, on monte avec une vitesse folle.

les rails du funiculaire

En haut, on a une belle vue sur toute la ville, le détroit et le pont reliant l’isle au reste du pays.

le pont sur le détroit de Penang

Il y a ici en haut un temple indien et une mosquée et l’endroit où le fondateur de la ville voulait créer une plantation de fraises.

la mosquée de la colline

Excusez les fils disgracieux: mes moyens de maquiller les images sont très restreints…
Voici un ganesha porte-bonheur du temple indien

bonheur et fortune!

et pour la fin une belle fleur

fleur élégante

Je redescends de la montagne aussi vite que je suis monté et rejoins le centre commercial Komtar pour une mission délicate  : Je dois remplacer ma valise, de mauvaise qualité, merci Auchan, elle risque de ne plus tenir le coup du retour vu qu’il lui manquent déjà plein d’accessoires importants, entre autre la moitié de ses roulettes.
J’ai trouvé ce qu’il faut et espère que la nouvelle va tenir sous le rude traitement par les bagagistes.
Il sera bientôt 18h et je dois abandonner ma rédaction pour un dîner «  Baba-Nonya  »
Demain, je prendrai la route pour la dernière étape de mon voyage: Kuala Lumpur.

31/1/2012

Kuala Lumpur

Le voyage de Georgetown á Kuala Lumpur prend env. 5h en bus. Le paysage a mi-chemin est assez impressionnant. À la hauteur de la ville d’Ipoh, la route longe la région des «  Cameron Highlands   »

C’est un paysage karstique très sauvage. Pour ce troisième passage ici, le temps était beau – les fois précédentes nous traversions la région sous des trombes d’eau. Il faut vraiment que j’explore cette belle partie de la péninsule un de ces jours   !

L’arrivée à la station de bus de Puduraya était, comme toujours, chaotique. À l’heure de notre arrivée, le quartier chinois est immobilisé par des bouchons énormes. Que voulez-vous, on manque de place dans cette vallée…

Mais il y a tout de même des changements  : Depuis ma dernière visite, il se sont construites moult immeubles «gratte-ciel » et les vieilles bâtisses déglinguées ont du céder la place. En plus, le centre-ville s’est doté d’îlots de verdure partout.

Kuala Lumpur d'en haut

Le reste se passe bien et je peux me reposer un peu avant d’aller manger le soir. L’hôtel (Tune Hotel) se trouve à trois stations de monorail d’un des centres de « bouffe  » de la ville   :  Jalan Alor, donnant sur Changkat Bukit Bintang.  Manger ici est tout de même sensiblement plus cher qu’à Georgetown mais on y mange bien.

Mon retour a l’hôtel fut copieusement arrose pendant une intempérie d’une violence rare.

1/2/2012

J’ai rendez-vous avec Theoh au marche central (pasar seni) vers midi. Lui, est sur le point de partir sur Bali et ce n’est qu’aujourd’hui que l’on peut se voir.

Ce vieux marche date de 1888 et fut soigneusement restauré. Il y a un «  food court  » au premier qui est idéal pour se retrouver. On va se promener un peu dans le quartier chinois qui grouille de monde.

Pas sans admirer la jolie mosquée Jamek qui se trouve pratiquement au centre officiel de la ville, le km 0.

Masdij Jamek

Après, nous nous dirigeons vers la fameuse rue Petaling ou on a du mal à se frayer un chemin. Ici, il y a tout  : tissus, fringues, souvenirs, artisanat, vraies et fausses pierres précieuses, fruits et des stands de nourriture à manger sur le pouce…ou assis.

Vers 4h, j’avoue d’être claqué et Theoh a aussi à organiser son départ vers Bali. Il me met sur le bus qui va bien et après un au revoir chaleureux, je suis en route vers mon hôtel et un repos bien mérite pour mes guibolles.

Le soir, je fais une sortie minimaliste pour manger sur la rue Alor et c’est «  bonne nuit  ».

2/2/2012

La tour Menara

Cette tour, au centre d’un vaste parc, en haut d’une colline, offre le point de vue le plus élevé de Kuala Lumpur. Elle est certes plus petite que les tours Petronas, mais sa plate-forme d’observation est tout à fait en haut tandis que, sur les tours Petronas, on ne monte que jusqu’au niveau du «  sky bridge  », ce qui ne fait que 130m. Depuis la tour Menara on a une vue extraordinaire sur l’ensemble de la ville. Et on peut presque cracher sur les fameuses doubles tours.

les tours Petronas

 

 

Le pays Isan et le Laos

11.01.2012

de Bang Bao à Khorat

Avec le premier taxi collectif a 8h et c’est parti…

Le bac pour le continent n’était pas trop peuplé et la traversée fut calme. Arrive a Laem Ngop, j’ai eu tout de suite un taxi-songthaw pour Chantaburi, un peu plus vers l’est, là où la route pour Khorat quitte l’autoroute de Bangkok.

Ici, je me suis arrêté pour la nuit dans un hôtel très agréable et très bon marché. Le seul défaut c’est que Chantaburi, que j’ai connue très calme il y a quelques années, est devenu un peu trop vivante  : une circulation qui n’arrête presque jamais et l’hôtel (son nom est justement «  The River Guesthouse  » ) se trouve a coté d’un des rares ponts de la ville. Un seul remède, on ferme toutes les fenêtres et on met la clim (plus silencieuse que les véhicules, tout de même).

Âpres un dîner léger au marché de nuit, dans la vieille ville, autour la fontaine, je me joins a d’autres hôtes de l’hôtel sur la belle terrasse donnant sur la rivière. Oh miracle, pas de moustiques ce soir! On parle quoi ? De voyages, bien sur.

Faire station a Chantaburi a pour moi l’avantage du grand choix de cars allant a Khorat et je peux prendre un a une heure normale et sans faire la course a l’échalote.

Le voyage à Khorat est assez spectaculaire : de Chantaburi, au niveau de la mer, la route grimpe sans cesse au milieu d’un paysage karstique jusqu’à Khorat (200 m). Mais, on doit traverser le parc national de Khao Yai qui s’élève à plus que 1000m. Il est évident qu’avec un tel profil, la route est loin d’être rapide  : 6h pour 250km. Merci, le car est ultra confortable…

Arrivé a Khorat, je m’installe au Thai Inter Hotel et m’offre une petite ballade avant de dîner. L’ancienne ville est cerclée de douves. Des quatre portes, seulement celle du coté ouest est d’origine, les autres sont des remplacements récents.

A la porte ouest se trouve la statue en mémoire de la Suranari qui sauva autrefois la ville des assauts des vilains Birmans. Son mémorial est un lieu sacré. Les gens vont ici avec tous leurs problèmes et payent, une fois leurs vœux exauces, une troupe de musiciens pour jouer une sérénade au pied de la statue.

la Suranari

 Le lendemain, je me mets en route pour visiter un très ancien Bouddha couche au Wat Dhammachakra Sema Ram. Ce se trouve a une quarantaine de km de Khorat près de la ville Sung Noen, anciennement Sema. Le monastère se trouve au beau milieu de rizières, un endroit tout à fait bucolique.

les pieds du saint homme

la main sous la tête

le visage

la roue de la vie bouddhique

La statue étant en grès, les traits du visage sont presque effacés, mais on devine encore la grande élégance de la réalisation.

Hélas, mon reflex a un problème de mise au point et je dois utiliser mon fidèle Ixtus pour ramener quelques photos…

A mon retour a mon hôtel, j’ai quand même pû résoudre ce problème de blocage et j’espère qu’il ne se reproduira plus, je croise les doigts.

13.1.2012

Ubon

Mon train pour Ubon Ratchathani est en retard, comme attendu… Sinon, le trajet se déroule bien. Sauf, on a dû écraser un chien ou peut-être heurter une voiture sur un passage à niveau à la sortie de Buriram ; je n’ai pas pû apprendre ce qui s’est passé. En tout cas, nous arrivons sains et saufs avec une heure de retard. Pas grave, ils ont encore des chambres à l’hôtel Tokyo.

Ubon a drôlement changé depuis la dernière fois, mais reste encore assez reconnaissable.

Le parc généreux du centre ville, ou il y a des terrains de sport et même un coin de musculation, a dans son milieu un monument, vaguement phallique, une chandelle votive. Ce « city pillar » renferme, selon les croyances des gens, l’âme de la ville.

le "city pillar"

Comme a toutes mes visites de cette ville, il se passe quelque chose au parc: aujourd’hui, c’est un départ de montgolfières. La dernière fois, c’était la visite du roi.

on va partir

Et peu après, un orchestre au grand complet, commence a s’accorder. Il est vrai, c’est vendredi et le week-end commence pour les gens d’Isan qui aiment bien s’amuser.

14/01/2012

Pakse

Le voyage au Laos en car est assez agréable. Même le passage de la frontière à Chong Mek, très désorganisé d’habitude, se passe très bien. Peut-être parce que je connais…  ?

Nous traversons le pont sur le Mekong et nous sommes à Pakse (Pak Se, embouchure de la rivière Se avec le Mekong.

Ici, tout prés du terminal des bus internationaux, je trouve un hôtel de la vieille école (le «  Champa Hotel  ») et il esttrès bien  : hall d’entrée énorme et équipements en bois massif, pesant des tonnes. L’équipe de l’hôtel est très aimable et la chambre vaste et calme. Le seul hic c’est que l’hôtel se trouve a 2km du centre-ville. Sinon, il y a tous les avantages à habiter ici  !

Pakse s’est drôlement étendue  ; on s’aperçoit que l’argent ne manque pas. Mes repéres du centre-ville sont encore en place et je retrouve tous les coins que j’aimais jadis.

15/01/2012

Wat Phu Champasak

Aujourd’hui, c’est la visite du temple Khmer de Champasak. J’ai pu dénicher une excursion d’un jour qui offre le trajet en bateau, tellement plus plaisant que la route+bac… Le départ se passait très mal  : on m’a tout simplement oublie à l’hôtel ou j’attendais le «  ramassage  ». Un coup de téléphone en dernière minute à l’agence et on est venu me chercher m’amener au bateau, rappeler le bateau qui était déjà parti et me faire grimper dedans, ouf.

Depuis que Wat Phu est classe héritage mondial, on a commence avec la restauration des bibliothèques et des bareys qui contiennent maintenant de l’eau. Il y a un petit musée à l’entrée qui laisse voir de belles sculptures et objets en métal trouves lors des fouilles. Je crois que c’est l’école des beaux arts de Champasak qui s’occupe du site.

La restauration s’arrête aux installations en bas. Après, la montée au temple et le temple même doivent encore attendre…

Les frangipaniers qui bordent la montée sont pleine floraison, c’est comme de la mousse  : c’est une des vues que j’adore  !

la monéte des frangipaniers

comme une mousse blanche

Craignant de mauvaises conditions de lumière dans le temple (un trou dans la toiture rendait la prise de photos sans éclairage supplémentaire impossible) je monte plus mal que bien les marches raides avec mon appareil de photo, mon trépied et des flashs. J’y parviens tout de même (une petite victoire de la volonté sur la carcasse qui prend de l’age).

Enfin, je suis devant l’entrée du sanctum (je me donne tout de même le temps de faire retomber ma température a un niveau acceptable a grandes gorgées d’eau fraîche).

entrée du temple

Surprise, depuis ma dernière visite, le toit s’est effondré en partie et les conditions d’éclairage sont devenues normales, tant pis pour la galère avec le trépied et le matériel en plus.

Mais les quatre Bouddhas sont toujours là  :

les quatre Bouddhas

Le Bouddha du milieu surplombe les trois autres. Je pense que les quatre statues représentent bien le Bouddha; un signe est la flamme qui sort de la tête.

Leur sourire a quelque chose de pas très sérieux: une expression pleine d’espièglerie  !

détail du Bouddha principal

statue de gauche

celle du milieu

et celle de droite

Pour moi, ce sont les représentations du Bouddha les plus étonnantes!

Hélas, je suis avec un tour organisé et il ne me reste qu’une demi-heure pour redescendre et atteindre notre minibus qui doit nous amener au bateau.

Pendant le voyage de retour, en bateau, je me suis un peu assoupi et le trajet me paraissait bien plus court qu’à l’aller.

Somme toute, une très, très belle journée.

15/01/2012

Tad Lo

Après ma petite excursion a Wat Phu hier, j’ai maintenant très envie de me reposer.

Un endroit rêvé pour cela est la belle chute d’eau de Tad Lo dans le plateau du Bolaven. Les températures y sont plus agréables (le Bolaven est a 1000m) et depuis que l’on a créé des «  resorts  » plus prés de Pakse – et il y a un nombre impressionnant de chutes dans la région – les gens vont moins à Tad Lo, bien plus éloigné de la ville  : tant mieux  !

Je commençais par me renseigner sur les moyens de transport et je constate que tout tourne autour du prêt à consommer. A l’hôtel, on vous conseille des agences de voyage et ignore qu’il y a des bus tout simplement qui sillonnent tout le plateau. Et la différence de prix est énorme…

Me voilà ce matin dans un Tuk Tuk qui m’amène au terminal de bus du «  km 8  ». Je trouve tout de suite le bus qu’il me faut et c’est parti.

Le paysage du Bolaven est en ce moment en «  repos hivernal  », donc, mis à part les plantes qui verdoient toujours comme le bananier, les grands arbres à feuilles caduques sont comme chez nous  : nus.

On me laisse à la petite route qui mène à Tad Lo et je dois me trouver un transport si je ne veux pas faire les 2km a pied…

je me trouve une belle chambre dans l’auberge qui jouxte le petit pont en-dessous des «  petites chutes  » avec balcon et vue sur l’eau.

Le village

Je fais une petite ballade dans le village qui a grandi. Par contre l’atmosphère est restée la même. Les enfants s’amusent comme jadis…

feu à volonté

Et  : on a internet  !

Tad Lo donne en vérité sur trois chutes superposées dont la mois imposante, mais la plus jolie, est visible du village.

la chute du village

ou encore

La chute qui donne le nom au village se trouve un peu plus haut sur la rivière et il faut grimper un peu.

Tad Lo

Et la chute la plus haute se trouve à une demi-journée de marche à pied prés d’un village dit de «  minorité  ». Entre temps, il y a des routes et les visiteurs d’une journée font tout en minibus avant de retourner a Pakse.

Ce matin, je grimpe à la deuxième chute. En chemin j’ai pu observer le déclin des auberges « Tad Lo Lodge » et « Zaise Resort » qui montrent bien le manque de visiteurs de plus longue durée. Dure réalité que celle du tourisme de masse…

Au bord du chemin, il y a bien de fleurs étonnantes :

fleur très délicate

Enfin arrive au pied de la chute Tad Lo, la végétation a tellement envahie le sentier que je déclare forfait. Continuer jusqu’au bassin de réception de la chute aurait exige des grimpettes sur des rochers hauts d’un mètre, pas faisable pour mes guibolles…

Je rebrousse chemin. Le reste de la journée sera consacrée a la lecture et le repos. Sur la rivière, il y a pas mal d’activités : on lave son linge, pêche, cherche de petits mollusques de rivière ou se baigne.

bain en aval de la cascade

petits garnements

Le lendemain, après un petit déjeuner copieux, je me fais amener à la grande route Pakse-Salavan, prends le bus qui passe et rentre à Pakse.

19/02/2012

Prendre le bus international pour Ubon Ratchathani ne fut qu’une simple formalité et a midi, je me trouvais de nouveau à Ubon, tellement plus agité que Pakse que j’aurais bien aimé reprendre le bus pour le Laos.

Mais il faut entamer le mouvement de retour vers Kuala Lumpur et Paris… Prochaine halte : Bangkok.

Koh Chang, Bang Bao et Koh Wai

1.1.20121

Koh Chang

Comme toujours, je vais maintenant passer quelques jours sur Koh Chang, à Bang Bao, avant de prendre le bon vieux bateau en bois qui m’amènera a Koh Wai.

agés mais solides

Phet a définitivement tiré un trait sur son guest house sur la jetée de Bang Bao et travaille maintenant pour un espagnol au guest house «   Why Not   ». Par ailleurs, l’ex belle sœur a commencé les travaux de remise en état du «   paradise   ». Phet nourrit l’espoir de récupérer toutes les taxes qu’elle a payées pendant des années en pure perte…Je ne suis pas optimiste.

Bang Bao, pendant les vacances du nouvel an, est infernal. Heureusement, le 4 janvier les Thai sont obliges de reprendre le travail.

J’attends avec impatience mon embarquement pour Koh Wai avec ses plages propres et l’eau étincelant.

Le problème de Bang Bao est la pollution des eaux par ce village qui a triplé de taille en dix ans et ne possède pas de station d’épuration  :  tout reste dans la baie, assez fermée. Baignade vraiment déconseillée, c’est sale de chez sale.

Le temps est dernièrement assez atypique avec des pluies fréquentes et des chutes de température marquées. J’espère que ce sera différent sur Koh Wai.

J’ai pu avoir mon ami Michel au téléphone. Il a été inondé l’année dernière. L’inondation a été créée par le gouvernement pour épargner Bangkok et ses industries Hi-tec. Michel a perdu les deux tiers de sa plantation de citrons verts, les champs de canne a sucre et la récolte de riz. Tout cela n’a pas évité l’inondation de la capitale: un désastre causé par les technocrates et le lobby des grandes entreprises de la région de Bangkok.

Les routes de l’intérieur ne sont toujours pas remises en état et voyager dans la région de Phitsanulok , toujours un peu sous l’eau, est très difficile…

5.1.2012

Koh Wai

Un dernier regard sur le port de Bang Bao et nous sommes partis.

+bangbao

Le passage dure trois quarts d’heure et nous débarquons dans la baie de Yai Ma. C’est ici que je passerai trois journées glorieuses, pratiquement en robinson…

J’ai deja fait des photos l’annee dernière de cet endroit de rêve et cette fois-ci, je n’ai pas le courage de faire autre chose que me reposer et me baigner.

Helas, ce temps de repos passe trop vite et je me retrouve de nouveau sur Koh Chang en train de faire mes valises.

Le temps est au beau fixe et le lever de soleil «  héroique  »

un jour magnifique s'annonce

Demain, je regagnerai le continent en prenant la route de Khorat et Ubon. Destination Pakse au Laos du sud.

la longue route vers Lombok

11.12.2011

je m’embarque de bonne heure pour partir à Lombok. C’est un voyage long et éprouvant.

– ferry jusqu’à Sape sur Sumbawa

– minibus de Sape à Bima

– bus de nuit jusqu’au port des ferrys au nord de l’isle

– ferry jusqu’à Labuan Lombok  et

– bus jusqu’à Mataram, la capitale  de Lombok.

Celà a pris un peu plus que 24h.

A Mataram,  j’ai craqué et engagé un taxi pour m’amener à Kuta Lombok et mon hôtel, le Seger Reef.

Je suis logé au fond d’un jardin tropical – très calme.

une délicate fleur de bananier devant ma porte

Ouf, on ne m’a plus vu le reste de la journée.

Le village de Kuta suit la côte d’une très belle plage de sable blanc. Contrairement à la même période l’année dernière, il y a un peu plus de monde. C’est tant mieux…

Avec mon scooter loué, je commence à explorer un peu les environs  et trouve une des plus belles plages de ma mémoire: rond parfait, sable blanc et un warung a deux pas de la mer où on peut se détendre, boire et manger.

la plage de Tanjung Aan

Les propriétaires du Warung louent egalement des bungalows. A noter pour un futur séjour. C’est une famille nombreuse où tout le monde a quelquechose à faire – sous le sourire radieux de la maman: cuisine, bar, musique…

on fait de la musique

la plus jeune des filles

Avouez qu’elle est plutôt belle!

et on jette à l'eau pour se calmer

Les Sasaks, qui peuplent l’isle sont physiquement agréables et vifs d’esprit. Surtout: jamais sans le sourire!!!

On ne peut pas dire cela de ce qui se trouve dans l’eau:

monstre des profondeurs

Donc, ceci est en ce moment Ma Plage De Rêve !

Encore un petit coup d’oeil

Tanjung Aan, au revoir...

Je dois m’arracher de ce petit paradis le lendemain pour rejoindre Padangbai sur Bali par le ferry de midi. Aurais-je eu tort?

15.12.2011

Padangbai

Ce petit port ne paye pas mine, le voyageur ne voit que les installations du terminal des ferrys ou des vedettes rapides qui rallient Lombok et les Gillis au prix fort.

Derrière cette coulisse « fonctionnelle » se cache un petit village sympathique. Ici, j’ai mon logement attitré, le Dharma Homestay. Et ici, surtout, se trouve le Warung de cette grande dame Martini, un coin de rencontre avec un tas de gens sympathiques.

Malheureusement, Martini est en train de récuperer d’une operation du coeur et doit encore se reposer souvent. J’avais bien remarqué qu’elle avait un problème grave déjà l’année dernière.

Elle sourit de nouveau!

22.12.2011

La vie tranquille

Padangbai voit deux fois par jour les voyageurs qui prennent le ferry ou le bateau rapide pour Lombok ou les Gillis, le reste du temps c’est CALME.

Il y a quelques jours, j’ai visité le temple Goah Lawa, tout proche. C’est un des temples de bord de mer qui emaillent la côte sud de l’isle et dont le plus connu est certainement Ulu Watu (cf. 2010).

Ce temple est aussi appelé « bat cave temple » (temple de la grotte aux chauves-souris) parcequ’il est bâti devant une petite grotte face a la mer.

bat cave temple

Quand j’arrivais, une petite cérémonie etait en cours et je ne voulais pas déranger.

cérémonie familiale

on apporte des offrandes

détail d'entrée

Sur le chemin du retour, j’ai mangé mon premier Babi Guling de cette année. C’est un cochon de lait rôti et farci de multiples épices et du hâchis des abats. C’est servi avec un peu de peau croustillante, un petit sate de hâchis et des intestins frits et croquants – delicieux!

Hélas, le lendemain, j’ai glissé sur du sable noir, invisible sur une route noire très en pente, et me suis abîmé un genou. Cela a entrainé un remaniment du programme du reste de mon séjour sur Bali. Je reste donc à Padangbai jusqu’à mon départ pour Bangkok à la fin du mois.

Je vous tiendrai au courant pour la belle fête de Noël qui se prépare…

JOYEUSE FETE!

 31.12.11

Thailande – Bangkok

Je n’ai pas beaucoup bouge a Padangbai, préférant bien soigner mon genou (hématome et tendons mal menés). J’ai beaucoup été aide par M. Wayan Suma, un masseur respecté du village. Ila tout remis d’aplomb dans le genou et dans le pied à la force de ses doigts et des cataplasmes chauds de purée de gingembre et d’autres herbes. Trois séances ont obtenu un résultat certain et je remarche.

 

Les dernières soirées étaient bien remplies par une fête à  l’hôtel le 23 et un autre chez Martini le 24. Chaque fois, c’était une ambiance festive.

fête chez Comang

 

le fameux bebek betutu

la brillante cuisiniere et ami: Martini

Le temps était au beau fixe et la vue sur la baie splendide   :

la baie et le port

Le 28, c’était la grande cérémonie au temple avec danse legong. Le gamelan était de première qualité.

l'orchestre

le groupe "batterie"

Revenu a l’hôtel, on m’apprend que la patronne a accouché d’un garçon, le premier – Wayan, le nom du premier, toujours – Bonne nouvelle, elle était enceinte jusqu’aux deux oreilles et quand elle partait pour l’hôpital de Klungkung, je me suis déjà dit   : ça y est…

En attendant, il fait chaud:

un petit bain

Kuta et un départ un peu difficile

Le lendemain, le 29, je quitte Padangbai et couche une nuit à  Kuta avant de prendre l ‘avion pour Bangkok. Après les embouteillages de fin d ‘année dans les rues de Kuta, c’était la queue interminable a l’enregistrement chez Air Asia. Avec le niveau de salaire si bas d’Indonésie, je ne comprends pas pourquoi il n’y avait pendant une heure qu’une pauvre fille faisant le boulot de tous leur vols de la matinée.

Ce n’était pas la fin des embêtements   : Mon visa avait une validité de trente jours   : arrivée le 30.11 dans l’après-midi et départ a 11h55 du matin du 30.12. pour moi, ça fait 30 jours, Erreur, pour les flics de frontière indonésiens, cela fait trente et un jours… Amende et retard. J’ai eu mon vol, en retard, lui aussi, tout de même.

Je me donne un jour a Bangkok pour faire débloquer mon téléphone, acheter le dernier guide touristique et trouver un clavier d’ordinateur en accessoire, celui du mien ayant rendu l’âme.

C’est tout de même agréable de pouvoir faire tous ses achats et déjeuner dans cet immense temple de la consommation qu’est MBK. Un seul regret   : je n’ai pas trouve le temps de manger mon dessert fétiche, riz gluant, mangue avec du lait de coco par dessus. Remis mais pas abandonne…

allez, les dragons…

11.12.2011

exploration des isles Rinca et Komodo

Labuan Bajo devenait de plus en plus chaud, ainsi j’étais content d’embarquer pour deux jours sur un joli petit bateau en bois et visiter un peu les isles entre Flores et Sumbawa.

Nous sommes 7 passagers et avons une équipe de trois qui s’occupe bien de nous.

notre equipe

la baie vue du port

Notre première visite est Rinca. Ici, on a plus de chances de rencontrer les fameux lézards moniteur que l’on appelle communément   « dragons »

heureusement c'est la sieste

Sur Komodo, ils arrivent á se cacher en montagne. Ces bêtes sont assez dangereuses: plus de 15 types de bactéries plus ou moins mortelles dans leur salive.

m'a-t-il vu?

victimes éventuelles?

Lors d’une petite ballade, ous avons pu observer une femelle veillant sur son oeuf – de loin…

Aprés Rinca, c’est baignade et repas sur le bateau. Toute la nourriture est préparée à bord, et c’est bon!

Nous longeons les mangroves

ces mangroves ont la santé

pour jeter l’ancre pour la nuit près de l’isle aux chauves-souris. Quand elles se couchent, ça fait du bruit.

c'est l'excitation

couchées

Nuit reposante sur l’eau et en route pour Komodo. Moi,au lieu de marcher (en vain) dans les lits de torrents rocailleux, j’opte pour une baignade. Une eau délicieuse.

Nous rentrons à Labuan Bajo bien contents de notre virée.

Le lendemain, je dois prendre le ferry pour Mataram sur Lombok. C’est bien fatiguant!

-d’abord 8h de bateau

-arrivée à Sape (Sumbawa)

-traversée de la montagne vers Bima (on dirait des sardines dans leur boîte) d’où partent les bus confortables pour le port du ferry au nord de l’isle. 11hde trajet de nuit.

-ferry pour Lombok, 2h

-et, dans le même bus vers la capitale Mataram.

Je n’en pouvais plus…. Alors, j’ai loué un bemo, pour moi tout seul, pour m’amener à Kuta, les merveilleuses plages du sud de Lombok.

Le Seger Reef avait une chambre confortable, donc j’étais couché en moins de deux. J’émerge tout juste à l’heure du dîner.

ouf, c’est oublié.

de Ruteng a Labuan Bajo

7.12.2011

De Bajawa à Ruteng

 

Grosse catastrophe : le clavier de mon portable a rendu l’ame. Je dois désormais rédiger « serré ».

 

Décidemment, des montagnes, il y en a sur Florès. En sortant de Ruteng, nous en sommes tout de suite entourés.

montagne sauvage

Nous passons par un lac dit secret et nous font attaquer par un gang de macaques ; ils en voulaient surtout a notre nourriture.

lac secret

macaque affamé

La route jusqu’à Ruteng devient très difficile. Nous passons pluie et soleil.

Enfin, arrivés a Ruteng, nous nous logeons très bien a l’hôtel Rima : genre chalet suisse avec balcons et plein d’escaliers. Il y a même un pendule coucou…

Nous finissons la soirée avec l’équipe se l’hôtel avec arrak+coca. Ca c’est pas trop mal passé.

 

8.12.2011

 

De Ruteng à Labuan Bajo

 

Nous faisons une petite halte à un village Maggarai. Il est construit autour d’un terre-plein circulaire qui sert aux cérémonies. Tout autour, concentrique, les habitations. Seulement les deux maisons des chefs du village sont encore d’origine, très belles, par contre. Les autres  maisons suivent le chemin du moins onéreux : agglomérés et toits en tôle.

village Maggarai

Un peu plus loin, nous avons le spectacle grandiose de terrasses se riz en toile d’araignee, surprenant.

toile d'araigné

la vallée "araignée"

En parlant d’araignée, n’est-elle pas mignonne?

toute petite

Enfin, nous arrivons a Labuan Bajo, la ville la plus a l’ouest de Flores. Ici, nous prenons un dernier déjeuner ensemble. Ferry et Teddy doivent prendre la route de retour vers Maumere, d’autres clients attendent. Je leur dois un grand merci pour m’avoir montré tant de belles choses sur Flores.

On se dit au revoir et ils sont partis… Moi, j’organise mon petit périple en bateau pour visiter Rinca et Komodo.

 

 

Moni, Kelimutu et Bajawa

5.11.2011

Les lacs multicolores de Kelimutu

Après une nuit agréable à Moni, nous grimpons voir les lacs volcaniques du parc de Kelimutu. On a deux choix  : se lever très tôt pour observer le lever du soleil du bord du cratère ou monter bien plus tard pour juste visiter ces étonnants lacs.

Le choix s’est fait tout seul  : à 4h du matin, le ciel était couvert et on pouvait aller se recoucher pour ensuite entamer une journée normale…

Nous partîmes après un bon petit déjeuner. La route qui amène près du bord de la caldera monte et monte et ne semble d’avoir fin… Tant mieux, la montée à pied jusqu’au point d’observation ne nous a pris que 30 min par un chemin en escalier.

La vue de ces lacs, trois cratères implosés, est impressionnante. Un lac est toujours «  peint  » en noir profond et ne change pas. Les deux autres sont de couleur turquoise et bleue (aujourd’hui, normalement il est de couleur ocre-orangé). Ce dernier lac venait juste de virer de l’ocre vers le bleu il y a à peine deux semaines.

Les couleurs sont dues au fort contenu de sels minéraux qui peut changer de temps en temps selon ce que la terre offre. L’eau est très chaude et fortement basique  : absolument mortelle !

petit lac bleu

lac qui a changé de couleur

Notre route suit la côte sud vers Ende. Dû aux rochers volcaniques, les plages sont de sable noir et n’invitent pas trop à la baignade.

plage sombreUne de ces plages est fameuse pour ses cailloux multicolores (toujours sur fond noir…) exportés même vers le japon.

cailloux décoratifs

Un peu plus tard, un marché extraordinaire nous arrête  : toutes sortes de légumes de climat tempéré comme des carottes énormes, des choux et, surtout, des fruits. On trouve ici un choix étonnant de mangues d’une espèce toute petite et ronde jusqu’à l’énorme machin long de 30 cm – délicieux du reste et économique : à trois personnes, on a du mal à en finir…

On en achète pour plus tard ainsi de ces fruits de la passion jaunes et bien gros et d’un parfum exquis et des avocats bien mûrs.

ça donne envie...

Nous nous arrêtons à Ende, le temps de manger au port, un peu «  cradingue  ». C’est toujours pareil, ces petits ports très actifs sont tout affaire-affaire et le reste fait négligé…

Après Ende, la route entame les montagnes et devient très tortueuse. Enfin, nous arrivons à Bajawa, notre étape d’aujourd’hui. Ici on est à 1100 m et la température est très fraîche la nuit.

L’hôtel Silverin se trouve un peu dans les hauteurs. C’est une bâtisse imposante avec des vues magnifiques sur les montagnes.

6.12.2011

Autour de Bajawa

Bajawa est le point de départ pour plein de ballades de montagne. La ville est située dans une haute vallée et entourée de pics sauvages et volcaniques comme dans un écrin.

Ce matin, nous nous amusons sur les petites routes autour de l’Agung Ineri dont la forme est des plus typiques  : un beau cône.

Gunung Ineri

En peu de temps, il se voile et dévoile, c’est un spectacle fascinant.

Pas trop loin, mais accessible par une petite route très raide – comment tient-elle  sur le flanc de la montagne??? – on arrive au pittoresque village de Bena. Les alentours sont habités par les clans des Ngada. Ces gens, animistes purs et dures, ont été convertis de force au christianisme mais n’ont aucunement abandonné leurs croyances d’origines.

Le village le montre bien  : maisons de clan (on distingue celle des femmes de celles des hommes) en face de l’église. Sépultures chrétiennes à côté des anciennes alignements ancestraux (on pense un peu aux dolmen).

bena, en montant à droite

rangée femelle

sepultures anciennes

Des symboles mâles et femelles sur les toits jouxtent les croix. Les Ngada forment une société matrilinéale. En conclusion ils fêtent toujours deux cérémonies de mariage.

Le village est extrêmement ordonné et propre. Seuls les poules et les canes ont le droit de se promener comme elles veulent.

Dans l’après-midi, on va se baigner aux sources chaudes près du village Nage  : C’est un endroit où une rivière chaude et une froide se mélangent. L’établissement a vu de meilleurs jours, mais on voit partout des signes de restauration. C’est tout de même un endroit très agréable avec ses bassins en pierre de taille et ses petits trous à des températures variables. Et ça bouillonne et fume à souhait  :

le grand bassin

arrivée de l'eau chaude

Teddy et Ferry aux air panas

Nous dégustons ici, pieds dans l’eau chaude, nos mangues, avocats et fruits de la passion – quel luxe  !

on rentre bien détendu, dîner chez Dito’s et puis, tout le monde au lit.

Une belle journée!

en transit vers Flores

3.12.2011

L’Arrivée sur Florès.

J’ai pu avoir un vol avec Wings Air-Lion Air pour Florès. La mauvaise réputation de cette compagnie semble appartenir au passé et le vol Den Pasar- Maumere (maoumèreu, sans accent sur la fin…) se faisait en ATR72-500, un turboprop, flambant neuf – à  peine déballé…

Le nom actuel de l’île vient des portugais, subjugués par sa richesse florale, pourtant réputée d’être la plus sèche de l’archipel indonésien.

Maumere est une petite ville portuaire à l’extrême est de Florès , juste avant le Timor. L’accueil à l’aéroport était étonnamment cordial et je n’arrêtais pas de serrer des mains des badauds à la sortie du petit aéroport.

Par hasard, je suis tombé sur Teddy, le gars qui représente l’hôtel de mon choix  : le Gardena. Ça  tombait bien et j’étais tout de suite logé.

Teddy fait également guide et j’ai aussitôt profité de ses services  : une traversée de l’île d’est en ouest, terminant à Labuan Bajo. Ce sera le point de départ pour la visite de Komodo et Rinca, les repaires des fameux dragons.

Il était temps d’aller manger un petit bout  : du poisson au «  Golden Fish  » au-dessus du port, très renommé et assez cher, mais une préparation complètement raté.

De retour à l’hôtel, une embuscade montée par l’équipe de l’hôtel m’attendait  : principalement on buvait de l’arrak et goûtait de la racine de kassava, d’un goût proche de la banane plantain, et du poisson grillé. L’amabilité des «  indigènes  » était tout à fait exceptionnelle. Ai-je éventuellement bu trop d’arrak  ? En tout cas, au lendemain tout allait bien  : bon produit naturel…

4.12.2011

Maumere

Petit déjeuner et puis une petite exploration du vieux quartier du port. Là, j’ai enfin déniché en fin de matinée «  Le vrai  » restaurant à fruits de mer. Clientèle ouvrière, pas de chichis et des plats délicieux  ! Le Ruma Makan Jakarta est top sans faire de l’esbrouffe  !

Je me suis donné du courage pour le chemin du retour  : du poulpe en sauce diablement relevée.

L’après-midi, je suis allé me baigner, guidé par Ryan – lui, ne sait pas nager en vrai marin…

plage noire près Maumere

la montagne derrière la plage

fleurs sur la plage

Le soir, j’essaye un plat de crevettes au Jakarta  : un poème.

Théoriquement on devait faire une soirée bien sage en goûtant des fruits avec l’équipe de l’hôtel. Mais une fête de fin d’année universitaire a fait des ravages parmi les troupes. A une bouteille d’arrak par personne, ça fait mal. Moi-même, j’ai évité de mettre les pieds dans ce piège. J’ai tout de même pas fermé l’oeil une bonne partie de la nuit. Ces gars faisaient du bruit…

Je ne peux qu’espérer que Teddy et le chauffeur, Ferry, vont émerger à temps demain matin pour prendre la route…

5.12.2011

vers l’ouest

Nous décollons vers 9h30, pas vraiment tôt mais largement en temps considérant le programme d’aujourd’hui.

Dans les environs de Maumere, nous nous arrêtons à Wuring, un village de pêcheurs sur pilotis. Ce village ne doit pas voir beaucoup de visteurs et donne l’impression d’être totalement en équilibre et dans son jus.

une joyeuse bande

village de pêcheurs

en bout du quai

un "dugout" en réparation

Et on poursuit notre chemin pour s’arrêter dans un tout petit village de l’éthnie Sikka doté d’une belle église portugaise, toute en bois. Il faut noter que la population de Florès est à plus de 90% catholique, ce qui fait un contraste avec le reste de l’Inndonésie.

une bien jolie église

Nous buvons un thé et admirons les tissus Ikat de la fabrication locale  ?.

Nous longeons maintenant le bord de mer et nous arrêtons à un petit warung dans le village de Paga pour déjeuner. Ici on est sur une immense plage blonde. Comme toujours  : poisson, riz et fruits de la forêt, de minuscules mangues délicieuses par exemple.

Maintenant, nous attaquons sérieusement la montagne. Il y a des panoramas à couper  le souffle, toujours avec quelques vues sur la mer d’un bleu sombre.

L’étape de cette journée est Moni  : bien bordée dans sa vallée. Il y a de l’eau grâce au torrent et, ici, on profite pour cultiver du riz sur de toutes petites terrasses.

objectif Indonésie

29.11.2011

Ça y est  !

Mon voyage à Bali, quasiment en une seule traite, s’est très bien passé. Le vol Orly- Kuala Lumpur était en Airbus 340, un modèle récent qui, au point de vue confort n’ pas grand-chose à envier à son grand frère le «  A380  »  : stable et silencieux.

Après 3h – juste assez pour récupérer ma valise, repasser les contrôles d’embarquement et un petit déjeuner – j’embarque sur mon dernier vol de cette phase «  d’approche  » pour Bali. Bien sûr, le petit A320 me semble tout étriqué par rapport au grand frère, mais le confort y est…

Denpasar Ngura Rai est en travaux, les déplacements à pied interminables, le décalage horaire et la chaleur ( un petit 35° et un soleil étincelant) commencent à se faire sentir. Je suis donc content de trouver un petit B+B dans un coin plutôt calme de Kuta (Bunut gardens).

Un petit somme pour calmer les nerfs et je me trouve d’attaque pour dénicher un vol Denpasar- Maumere, Florès. Comme je craignais, pas de vol le 1.12, mais le lendemain, le 2.12. Voilà, tout est arrangé (et payé). A nous les dragons de Comodo  !.

Je tombe avec contentement dans mon lit et récupère enfin…